« Sur le réseau fluvial comme à la surface des océans, le milieu de l’eau clame le libre usage du monde : “l’usage de l’eau appartient à tous et chaque personne physique”* . L’eau en temps que ressource et que milieu, ne peut être appropriée par quiconque : elle demeure un bien commun, libre d’usage. […]
Administrée par les états, l’étendue d’eau ne rend pas les armes de la liberté d’habiter : on peut louer le droit d’utiliser des infrastructures aux bords et à la surface de l’eau, acheter en bail l’utilisation d’un quai ou d’une rive ou d’un cours d’eau ; jamais acquérir le fond des océans, le lit du fleuve, du canal ou de la rivière. L’eau par dessus tout y passe, doit de tout temps y passer. Les restrictions d’utilisation de l’eau sont prescrite dans de nombreuses lois, garantissant que tout usage du milieu aquatique ne doit pas empêcher le flux, le débit ni dans une certaine mesure, le libre accès. Il faut ici noter que les lois sur l’eau – bien que volonté de limiter les libertés d’usage – sont des lois de protection du milieu, et non d’arbitrage de l’accaparement.
Cela ne paraît incroyable que si on compare l’étendue d’eau à l’espace terrestre : imaginez qu’il soit partout obligatoire de laisser le libre développement naturel de la terre et de son biotope, et la libre circulation sur toute l’étendue de territoire terrestre arpentable : c’est un monde sans architecture de la fondation, un monde d’architecture provisoire, mobile, nomade ; c’est un monde soucieux de la qualité de la terre, support de notre existence. »
Extrait de l’essai Habiter l’eau (Fox Albra).
L’expression Le libre usage du monde est empruntée à l’écrivain-voyageur Nicolas Bouvier.
* Article L2011 du Code de l’environnement (Livre II Milieux
physiques, Titre I er Eau et milieux aquatiques et marins, alinéa 2)
*fr* | Le travail de recherche collective et de co-écriture Habiter l’eau, mis en partage fin 2016 par Fox Albra, s’engage à questionner et à inventer de nouvelles manières d’habiter le monde.
Sur l’année 2017, le collectif mit – collectif d’expérimentation architecturale – se lance dans une itinérance d’auto-production et de rencontre : Habiter l’eau constitue l’une des saisons de cette itinérance mit.
*en* | The collectiv and co-writed resarch work Habiter l’eau, which was shared in 2016 by Fox Albra, commit to interrogate and invent new ways of living the world.
In 2017, the mit collectiv – collectif which perform achitectural experiment – go for an self production and meeting roaming: Habiter l’eau act as one of the season of the mit-roaming.
*de* | Ende 2016 lädt Fox Albra zu eine kollektive Forschungsarbeit und Zusammenschreibung über das Thema Habiter l’eau (wohnen das Wasser) ein. Diese Forschung engagiert sich um neue Art und Weise zu wohnen unterzufragen und zu ermöglichen.
Im 2017 führt den Kollectiv mit – Kollectif der sich beshäftigt mit architektonischen Experimenten – eine Wanderschaft für Eigenproduktion und Treffen: Habiter l’eau ist eine von die Saison der mit-Wanderschaft.